Ce matin ma fille avait son premier examen blanc, le brevet, que je l’ai aidée à préparer depuis quelques semaines. Pourtant, a priori, elle n’avait pas besoin de moi : excellente élève dans la plupart des matières, elle connaît aussi bien ses forces que ses petits défis personnels. Ce qui m’a fait intervenir, c’est de voir qu’elle commençait à paniquer, à se raconter que ça allait être super difficile car il y avait énormément de choses à réviser, le tout alimenté par l’enjeu que les notes allaient compter pour la partie contrôle continu du brevet. Je n’ai pas laissé monter la mayonnaise, et j’ai préféré l’accompagner plutôt que de la laisser faire l’expérience par elle-même.

Nous créons notre propre réalité

La façon dont elle s’exprimait et l’histoire qu’elle avait commencé à se raconter m’a rappelé un des fondamentaux de la PNL. Nous créons notre réalité par la façon dont nous nous comportons au moins autant que la façon dont nous nous parlons. Eh oui ! Nos actes ne sont que la conséquence de notre réalité subjective et de notre façon de penser ! Selon ce que notre petite voix monologue dans notre tête, elle contribuera à notre accomplissement personnel selon les termes qu’elle emploie et les trucs plus ou moins aidant qu’elle raconte.

C’est un peu comme un GPS pour le cerveau. Sur l’exemple de cet examen, imaginons que je me dise constamment « Ohlala, ça va être super difficile ». C’est un peu comme si je programmais mon cerveau sur « montre moi comme ça va être difficile ». Et comme mon cerveau est sympa et obéissant, il me dit « OK, si c’est ce que tu veux, je vais te montrer ça ! ». Et donc il va sélectionner dans la réalité tous les petits détails qui vont venir confirmer cette croyance et ainsi assurer ma cohérence subjective.

De manière complètement inconsciente, mon cerveau va par exemple focaliser mon attention sur les dates que je n’arrive pas à retenir, la pile de fiches de révisions, les mots de mes profs ou de mes copines qui viennent alimenter mon stress etc.

Un fonctionnement naturel

Ce processus de tri des informations de la réalité est un phénomène tout à fait naturel. En effet, le cerveau est obligé de limiter le volume des informations captées au niveau inconscient qu’il traite au niveau conscient sous peine de surchauffe. Il va dont sélectionner les éléments pertinents à partir du prisme de mes croyances pour venir confirmer ce que je crois. En PNL, on dit qu’on voit ce qu’on croit (et pas qu’on croit ce qu’on voit comme dans l’adage populaire).

 

J’aime beaucoup la vidéo sur la réalité tournée par « et tout le monde s’en fout » qui vient donner des éléments un peu plus techniques sur ce sujet. 

Si vous voulez voir, c’est par ici que ça se passe :

« Ce que nous nommons réalité n’est qu’une façon de voir le monde, mais ce n’est pas la seule ». — Carlos Castanéda

Ce que je choisis de croire

La façon dont je me parle à moi-même conditionne donc ma réalité. Et c’est une sacrée bonne nouvelle, car cela veut dire que je peux modifier ma réalité simplement en changeant mes croyances et mon petit monologue intérieur. Et même si ça ne fait pas tout évidemment, il sera bien plus aidant pour moi de croire que « je suis largement capable de passer cet examen ».

Mon cerveau zoomera sur tout ce qui vient confirmer cette croyance, et viendra renforcer mon sentiment de compétences et mon estime de moi.

Concrètement, sur la situation de ma fille, voici ce que j’ai mis en place pour l’aider à changer de perspective.

  • Je lui ai demandé d’arrêter le décompte des jours avant l’examen
  • Nous avons listé pour chaque matière tous les sujets qu’elle devait maitriser ce qui lui a permis d’avoir une vision synthétique et concrète des révisions à effectuer
  • Elle a fait la distinction entre ce qu’elle savait déjà et ce sur quoi elle devait réellement travailler pour prioriser son travail
  • Elle s’est entraînée sur des bouts d’examens blancs en temps réel pour tester son rapport au temps

 

Tout ceci lui a permis de dégonfler la montagne qu’elle se faisait de cet examen. Ce matin, elle est partie en se disant « je suis forte, je vais y arriver ». Et j’ai vraiment hâte qu’elle rentre pour me raconter !